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cueillie par les fabricans et les ouvriers, qui ont tous refusé de signer. D'autres colporteurs qui se présentoient dans les filatures n'ont pas été plus heureux. Le peuple se souvient trop qu'il a été la dupe de semblables menées pour se laisser prendre encore au même piége.

- Le 3, la cour d'assises s'est occupée de l'affaire de M. de Saint-Sinon, auteur de l'Organisateur. Le prévenu a fait défaut, et en conséquence la cour a procédé au jugement de la cause sans le concours des jurés. On a donné lecture de l'arrêt de renvoi, qui dénonce comme attentatoires au respect dû aux imembres de la famille royale, plusieurs passages du Ier. vol. de l'Organisateur. Le sieur de Saint-Simon a été condamné à trois mois d'emprisonnement, 500 fr. d'amende et aux frais du procès.

- M. de Caulincourt, s'étant déclaré responsable de la lettre insérée dans le Constitutionnel, et relative aux négociations de Châtillon, a été interrogé par M. le juge d'instruction à la suite de cette déclaration

- MM. Madrolle et Fresneau, qui concourent pour la chaire de procédure vacante par la mort de M. Pigeau, ont donné dernièrement les trois leçons publiques qui font partie du concours. Le premier surtout paroît s'être tiré de cette épreuve avec beaucoup de succès.

Une montagne

des Vosges, nommée le Bonhomme, s'est crevassée en plusieurs endroits, et a exhalé, pendant huit jours, une épaisse fumée. On attribue ce phénomène aux sources chaudes que cette montagne renferme dans son sein...

- Les nouvelles du Pays-Bas sont affligeantes. Plusieurs digues ont été rompues par la violence des eaux, sur la Meuse, sur le Whaal et sur le Rhin; les inondations qui en sont résultées ont causé de grands malheurs.

Le tribunal, de première instance de Bruxelles a renvoyé dernièrement devant la chambre de mise en accusation, le sieur Van Der Straeten, auteur de l'ouvrage intitulé: De l'état actuel du royaume des Pays-Bas, et des moyens

de l'améliorer.

- Le 12 janvier, les Etats du duché de Brunswick ont accepté, sans aucun anvendement, le projet d'une constitu

tion.

La Gazette de Madrid, du 22 et du 23 janvier, ne ne parte pas de l'insurrection. Des lettres de la même ville et et du 24 annoncent que le général Freyre ayant renforcé la garnison de Cadix d'un régiment d'infanterie, a réuni entre Léville et Utréra, douze mille fantassins, et deux mille cinq cents cavaliers, dans l'intention d'attaquer les rebelles, qui, affoiblis de plus en plus par les désertions, seront forcés de céder à un nombre aussi supérieur.

Le grand conseil du canton de Schafthouse, en Suisse,

a rendu les communes responsables des dommages qu'éprouveroient les propriétés des personnes qui, dans la crise actuelle, se sont fait remarquer par leur attachement pour le gouvernement.

r

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Le a févrion, M. Delacroix-Frainville a fait un rapport au nom de la commission chargée d'examiner le projet de loi sur les do maines engagés ou échangés, et sur les domaines nationaux. En approuvant le projet en lui-même, la commission propose divers amendemens. Elle n'admet poina la distinction entre les décomptes dont les débets appartiennent à l'Etat ou aux particuliers, ni entre les acquéreurs de domaines avant ou après l'an z. Elle n'a pas approuve non plus la formation trop dispendieuse d'un bureau spécial de décomptes; elle rejette la partie du projet relative aux échangistes et engagistes. La discussion s'ouvrira lundi sar le projet ainsi mo dibé. Le général Foy, ot quelques autres députés, font des rapports sur des pétitions: on renvoye aux ministres les réclamations de cinquanteneuf membres de la Légion d'honneur contre la réduction de leur traitement, et celles des créanciers d'un emprunt fait pour le roi de Saxe en 1811. Quelques autres pétitions sont écartées par l'ordre du jour. M. Spy, qui prend le titre de prédicateur ordinaire, demanda une loi pour réprimer les écrits in urieux à la religion; il dénonce l'ouvrage intitulé: Samuel, ou l'Invention du sacre des rois, par M. le comte Volney: on passe à l'ordre du jour, attendu qu'il existe des lois pour réprimier les délits de ce genre. M. Maugin, ancien su périeur de l'Oratoire, demande que la chambre fasse les frais de l'impression de son Latinisme des Dames, ou Age d'or des Enfans; ordre du jour. A la suite de la séance, il y a eu comité secret, où M. Manuel a fait la proposition de prier le Roi de présenter un projet de loi pour la réorganisation du juri, et M. de La Fayette pour la réorganisation de la garde nationale.

It n'y a pas eu d'autre séance de la chambre. Les bureaur se sont réunis pour nommer leurs présidens et secre taires..

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Georges III, roi d'Angleterre, vient de mourir dans sa 829. année; ce prince étoit né le 4 juin 1738; il étoit fils de Frédéric-Louis, prince de Galles, mort en 1750, et d'Augusta, princesse de Saxe-Gotha. Il succéda, le 25 octobre 1760, à Georges II, son ayeul; c'étoit le premier prince de la maison de Hanovre qui fut né en Angleterre. Il continua le systême politique de sa maison, et poursuivit avec vigueur la guerre contre la France. La paix du to février 1763, assura à l'Angleterre le Canada et plusieurs des Antilles. Le regne de Georges a été fertile en grands événemens, parmi lesquels il faut compter l'indépendance de l'Amérique, la soumission presque totale de l'Inde et la réunion de l'Irlande. Les échecs de la guerre d'Amérique ont été compensés par les agrandissemens prodigieux de la puissance angloise dans P'Inde; la défaite et la mort de Tippo-Saïb, en 1799, procurerent à la Grande-Bretagne 50 millions de sujets de plus. Georges a eu plusieurs ministres celebres, te comte Bute, qui avoll oit présidé à son éducation, les deux Pitt, père et fils, lord North, Fox, etc. Il avoit épousé, te 8 septembre 1761, Sophie-Charlotte, princesse de Mecklem

bourg-Strelitz,

dont il

a eu un grand nombre d'enfans.

En 1788, il fut attaqué d'une maladie humiliante, et donna dans un lever publie des signes non-équivoques d'aliénation mentate; co fut l'objet de longues discussions entre le ministère et l'opposition. Il s'agissoit de décider quel seroit le pouvoir du régent; mais au bout de quelques mois, le roi recouvra la santé. Personne n'a montré autant que lui d'opposition aux principes de la révolution françoise, et l'Angleterre, sous lui, n'a été étrangère à aucun des grands événemens qui ont rempli les trente dernières années. Il a soutenu seul la lutte contre Buonaparte, et sa politique, jointe à la position particulière de son royaume, lui a donné de grands avantages. En 1811, une nouvelle attaque de sa maladie obligea de décerner la régence au prince de Galles, qui ne réalisa pas les espérances de l'opposition, et continua le ministère de son père. Georges résidoit à Windsor, où il a passé le reste de ses jours sans intervales lucides; mais son aliénation étoit tranquille, et il songeoit toujours aux personnes qui lui étoient chères. Il perdit la vue il y a quelques années; sa garde, depuis la mort de la reine, étoit confide au duc d'Yorck, le second de ses fils. Il s'est éteint doucement dans la nuit du 29 an 30 janvier, laissant la mémoire d'un prince doux, affable, et doué de toutes les qualités privées. Il vivoit en simple particulier, et on ne lui a point connu d'attachemens étrangers. Cependant la paix de sa famille a été long-temps troublée par les dissentions entre lui et son Gls. Il étoit prévenu contre les cattroliques, et c'est son opposition personnelle qui les a empêchés d'obtenir ce qu'ils sollicitent depuis si long-temps cependant

on doit convenit que leur état s'est singulièrement amélioré depuis son règne.. On a plusieurs fois attenté aux jours de ece ce pr prince; entre 1794, lorsqu orsqu'un nommé Athfield tira, au spectacle, sur la loge du roi, et n'atteignit personne.

antres, en

La puissance roy rovale s'est considérablement accrue sous lui par le bill sur les les étrangers, par la fréquente suspension de l'habeas corpus. et par l'augmentation du nombre des pairs; il n'y en avoit que 181 à l'avénement de Georges; il y en a aujourd'hui près de 500. Dix parlemens ont été convoqués depuis 1760, et le ministère y a toujours eu la prépondérance. A l'avénement de ce prince, la liste civile fut fixée pour le temps de sa vie à 800,000 liv. sterlings; mais elle a été ensuite augmentée, et le parlement a acquitté plus d'une fois ses dultes; car, quoique le roi n'eût aucun luxe personnel, les dépenses de sa maison et sa nombreuse famille, rendoient sa liste civile fort insuffisante. Ce prince a porté la marine angloise à un degré d'activité et de splendeur inconnu avant lui. Les victoires de Howe, le er. jain 1794; de Bridport, le 23 juin 1795; de Jervis, le 14 févrice 1797; de Duncan, le 11 octobre de la même année; de Nelson, à Aboukir, le fr. août 1798; à Copenhague, le a avril 1801; et à Trafalgar, le 21 octobre 1805, ont assuré pour long-temps aux Anglois la supériorité sur mer, et les derniers traités leur ont valu Malte, le cap de Bonne-Espérance, l'Ile-de-France, l'île de la Trinité, Corfon, c'est-à-dire, les possessions les plus avantageuses pour leur commerce et leur puissance maritime. Il est assez vraisemblable que sans l'An gleterre Buonaparte peseroit encore sur nous; c'est elle qui fournit à l'Espagne le moyen de repousser l'invasion, et ses subsides ont longtemps alimenté les autres puissances continentales.

AVIS.

Ceux de nos Souscripteurs dont l'abonnement expire le 12 février sont priés de le renouveler de suite, afin de ne pointéprouver de retard dans l'envoi du Journal. Cela est d'autant plus urgent pour ceux qui en font la collection, qu'ils pourroient, par un plus long retard, hous mettre dans l'impossibilité de leur donner les premiers numéros du reabonnement.

Iis voudront bien joindre à toutes les réclamations, changement d'adresse, réabonuement, la dernière adresse imprimée, que l'on reçoit avec chaque numéro. Cela évite des recherches, et empêche des erreurs. • Oc Journal paroît les mercredi et samedi de chaque semaine; prix pour la France & franes pour trois mois, 15 francs pour six mois, et 28 franes pour l'année, franc de port: POUR LES PAYS ETRANGER, la Suis e exceptée, g francs 50 cent, pour trois mois, 18 franes pour six mois, et 33 francs pour l'amee. Chaque trimestre formant uu volume, on ne peut souscrire que des 12 février, va mai, 12 août et 12 novembre, époques où commence chaque volume. Les lettres et envois d'argent doivent être affranchis et adresses à M Ad. LE CIERE au bureau de ce journal.

(Mercredi 9 février 1820.)

(No. 574).

OEuvres de Bossuet, évéque de Meaux, revues sur les manuscrits originaux et les éditions les plus correctes. Dernière livraison (1).

Ce volume termine la nouvelle édition, et s'il s'est fait un peu attendre, les souscripteurs ne seront pas tentés d'en faire le reproche à l'éditeur, quand ilsau ront va le travail qu'a exigé la Table des Matières, Ils penseront en outre qu'en général cette vaste et impor fante entreprise n'a pas langui, puisqu'elle a été exécutée dans un assez court intervalle. Assurément ce n'étoit pas trop de quatre ou cing années pour préparer et publier quarante-trois gros volumes, et il est doutens que l'édition eût été achevée plus vite aux époques les plus brillautes de notre littérature, et lorsque l'on avoit le plus de secours pour de telles entreprises. Le zèle de l'éditeur a triomphé des obstacles, ét a élevé dans le temps le moins favorable sous beaucoup de rapports un monument phis utile encore qu'hono rable.

L'éditeur avoit réservé pour ce dernier volume le discours de Bossuet à l'Académie francoise; il y a joint d'autres pièces venues tout récemment à sa connoissance. On y trouve un écrit fort court de Bossuet, sur les trois Madeleines; écrit que M. Emery avoit inséré dans ses Nouveaux Opuscules de Fleury.

(1) Tome XLIII., et Lettres inédites; prix, pour les sous. cripteurs, 4 fr. 35 c. A Versailles, chez Lebel; et à Paris, chez Adr. Le Clere, au bureau de ce journal.

Tome XXII. L'Ami de la Religion et du Roi. Co

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