Une réponse à une consultation de Jacques II, roi d'Angleterre, sur une déclaration qu'on lui demandoit pour rassurer ses sujets protestans, vient d'être publiée en Angleterre; elle est intéressante par ellemême, et tient à la fois à l'histoire et à la théologie: en l'insérant ici, on l'a fait précéder d'un exposé de l'affaire, et de détails peu connus et puisés à des sources authentiques. Une lettre à Brueys est tirée d'un recueil qui a paru, il y a deux ans, à Montpellier, sous le titre de Théologie dogmatique de Bossuet, et dont nous n'avons pu encore rendre compte, à canse de l'abondance des matériaux qui se sont succédés depuis quelque temps. Ces pièces sont suivies du discours de Bossuet à l'Académie françoise, pour sa réception, le 8 juin 1671; de l'éloge que fit de lui l'abbé de Polignac, son successeur dans le même corps; de celui que fit également l'abbé de Clerambault, directeur de l'Académie, dans sa réponse à l'abbé de Polignac; et enfin de l'Oraison funèbre prononcée par le père la Rue, Jésuite, daus le service qui eut lieu à Meaux, le 25 juillet 1704. Ces différentes pièces ont toutes rapport à Bossuet, et l' Oraison funèbre entr'autres appartenoit naturellement à cette édition qu'elle semble destinée à clorre et à couronner. L'abbé Hémey, premier éditeur de cette collection, avoit annoncé dans sa Préface une Table synoptique qui devoit être mise à la tête de l'édition; il n'a point exécuté ce projet. Le nouvel éditeŭr y a suppléé par une Table des ouvrages de Bossuet, tels qu'ils se trouvent dans cette édition. Cette Table, rédigée avec beaucoup de soin, présente le titre de tous les écrits de Bossuet, rangés A を suivant la classe à laquelle ils appartiennent, l'année où chacun d'eux parut pour la première fois, et le volume où on 'le trouve. On a noté les écrits que T'abbé Perau et dom Déforis out omis dans leurs éditions, et on remarquera aisément combien l'édition nouvelle l'emporte sur les précédentes par l'ordre et le nombre des ouvrages. C'est la seule où soieut réunis tous les écrits de Bossuet dont on a connoissance et outre ceux qui avoient paru avant 1788, on y en a joint plusieurs autres et diverses pièces découvertes çà et là, et auxquelles le nom de Bossuet ajoute un nouvel intérêt. Cette Table, en 16 pages in-8°., sera d'une grande commodité pour le lecteur. La Table générale des Matières est plus nécessaire encore, et a dû demander beaucoup de temps et de patience. Rien n'est plus difficile et plus minutieux qu'un pareil travail, et la plupart des éditeurs de nos jours s'en dispensent. L'éditeur de Bossuet n'a point suivi ces exemples commodes de l'ignorance et de la paresse. Sa Table des Matières est faite avec un soin extrême; elle comprend et les nonis et les choses dont il est parlé dans la collection entière. Pour se faire une idée du soin avec lequel elle est exécutée, il ne faudroit que consulter uu des articles; celui de Prince, par exemple. L'éditeur a ramené sous ce titre tout ce que Bossuet dit des devoirs des princes dans sa Politique sacrée et dans d'autres ouvrages, et dans cette petite portion de Table il y a véritablement plus de raison, de sens et de saine politique, que dans des écrits volumineux où les publicistes mo-. dernes prétendent tracer les règles de la législation, et nous apprendre comment il faut gouverner. A chaque article de la Table, on a soin de renvoyer à Cc 2 1 d'autres articles correspondans; ainsi au même mot Prince, on renvoie à Conquérans, Conseil, Etat, Gloire, Guerre, Justice, Peuple, Rois, Sujets. It nous semble que cette Table, qui tre fait que 400 pages, est un véritable modèle de précision et d'exactitude, et elle será d'un grand secours à ceux qui auront besoin de parcourir cette édition ou d'y faire quelque recherche. En même temps que ce dernier volume, on publie, dans le même format, une espèce de supplément, renfermant des Lettres ine lites de Bossthet. Ces Lettres ne sont tombées entre les mains de l'éditeur que lorsque sa Table des Matières étoit à peu près int primée. Les quatre premières ont appartenu à l'abbé de Saint-Léger, și conou par ses connoissances bibhographiques; il les fit copier sur les originaux, em Il y joignit des notes qui donnent lieu de croire qu'il avoit dessein de publier ces Lettres. Les soixante-six Lettres qui suivent sont toutes adressées à M. de Be tinghen, abbesse de Farmontiers, dans le diocèse de Means; on avoit déjà vu des Lettres à cette abbesse dans le tome XXXIX; celles-ci en complettent le recueil, et l'éditeur a cru qu'on lui sauroit gré de les faire connottre. Il a entre les mains les originaux de ees Lettres. Ce Supplément se vend séparément des Ofuvres de Bossuet, afin que les possesseurs des ancienes éditions puissent se le procurer. Ce seroit assez le cas, en atinonçant la conclusion de cette entreprise, de nommer le Jaborieux et es timable éditeur à qui le public en est redevable. Mais notis savons que ce seroit affliger sa modestie que de lever le voile sous lequel il veut se couvrir, et nous lui avons assez d'obligations pour éviter avec soin out ce qui pourroit lui étre désagréable. Il est probable d'ailleurs que son nom est un mystère pour peu de personnes, et que les souscripteurs ont déjà su apprécier son exactitude, ses connoissances et son zèle. NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES. PARIS. Le 7 février, S. M. entendant la messe dans ses appartemens, S. Em. M. le cardinal de Périgord y a'assisté, ainsi que M. l'archevêque de Trajanople, son coadjuteur. Après la lecture de l'Evangile, ce dernier prélat a été présenté au serment par S. Fm., et a prêté Je serment, comme coadjuteur de Paris, entre les mains du Roi. Un journal a prétendu dernièrement que M. le coadjuteur ne devoit point être installé en cette qualité; c'est une erreur. M. le cardinal de Périgord, qui a été lui-même archevêque de Trajanople et coadjuteur de Reims, fut installé à Reims comme coadjuteur et en exerça les fonctions pendant onze ans. M. de Bernis, archevêque actuel de Roven, qui fut nommé archevêque de Damas et coadjuteur d'Albi, en 1784, , fut aussi installé à Albi, et gouverna le diocèse pendant l'absence de M. le cardinal de Bernis, que ses fonctions refenoient à Rome. M. l'archevêque actuel de Trajanople sera donc aussi installé. Sun Eminence M. le cardinal de Périgord se propose de faire la cérémonie Je samedi, 12 février, à onze heures précises du matin, dans l'église métropolitaine. S. Em. a invité les évêques qui se trouvent à Paris, et les curés de la capitale. L'installation sera suivie d'une messe hasse votive de la sainte Vierge, que célébrera M. l'archevêque de Trajanople, Le dimanche 6, M. l'abbé Frayssinous a donné sa seconde conférence, à laquelle assistoit un auditoire plus nombreux encore qu'à la première. M. le nonce de S. S., plusieurs évêques, et des personnes distinguées, |