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Lata, et y a tenu chapelle papale. M. le cardinal della Somaglia reçut S. S. à la porte de l'église, et M. le cardinal de Gregorio célébra la grand'messe, à laquelle S. S. assista sur son trône. Le lendemain, le souverain Pontife tint encore chapelle papale au palais Quirinal, pour un service pour les cardinaux défunts.

- On attend ici M. Macchi, archevêque de Nisibe, et nommé à la nonciature de Paris; il est parti de Lucerne, le 22 octobre, pour venir prendre ses instruc tions.

Les religieuses de la Visitation viennent, pour la première fois, de s'établir à Bologne. Sept d'entr'elles y sont arrivées, le 12 octobre, de Modène, et sont entrées dans le couvent de Saint-Jean-Baptiste, qui leur a été donné.

PARIS. S. Em. M. le cardinal archevêque de Paris publie en ce moment un Mandement, sous la date du 26 novembre, à l'occasion de l'ouverture de la session des chambres. Le vénérable prélat commence ainsi:

« Celui dont le trône éternel demeure immobile au milieu des secousses qui agitent et renversent les empires, est aussi, nos très-chers frères, l'auteur de tout don parfait, le prin cipe de toute gráce excellente et le père des lumières, qui ne sauroit recevoir de changement ni d'altération, malgré les disputes que suscitent les passions des hommes, et les erreurs auxquelles ils sont assujettis. Immuable dans sa sagesse comme dans sa puissance, il soutient à la fois et gouverne le monde; et l'histoire de l'univers, pour un esprit attentif et pour un cœur docile, n'est qu'une leçon perpétuelle de ces deux grandes vérités : Que s'il n'est pas de pouvoir sur la terre qui puisse résister à sa volonté supréme, il n'est point non plus de conseil contre sa souveraine intelligence.

Jamais peut-être, N. T. C. F., le Seigneur ne rendit cette instruction plus sensible qu'il ne l'a fait de nos jours; jamais on ne vit tour à tour plus de grandeurs abattues, plus de puissances renversées, plus de courages troublés, plus de forces affoiblies, plus de politiques déconcertés, plus de projets confondus, plus de science humaine embarrassée

plus de systèmes en défaut, dans le moment même où le siècle vantoit avec plus de complaisance sa prudence et sa gloire ».

Après des réflexions et des conseils également sages et dignes de la gravité de son ministère, le prélat ordonne qu'il soit célébré, le dimanche 28, dans l'église métropolitaine, une messe solennelle, avec les oraisons du Saint-Esprit, et pour le Ror. Cette messe sera précédée du Veni Creator, et suivie de l'Exaudiat. La même chose aura lieu dans toutes les paroisses. Le second dimanche de l'Avent, et les deux jours suivans, on fera, à la Métropole, les prières des Quarante-Heures; dans les autres églises, elles se feront les dimanches suivans. Pendant la session, les prêtres diront à la messe des oraisons particulières, et les fidèles sont invités à prier à la même intention. A la suite du Mandement est la Lettre du Ror, du 22 novembre, à M. le car dinal archevêque de Paris, pour l'instruire que son intention est d'assister à la messe solennelle, le dimanche 28, avec les princes, les pairs et les députés.

-M. de Cosnac, évêque de Meaux, a été installé à Meaux, le mardi 23, en présence de toutes les antorités, et au milieu d'un grand concours. Le prélat a adressé en cette occasion à son peuple une exhortation aussi solide que paternelle.

- On annonce que M. de Pidoll, évêque du Mans, dont la santé s'étoit affoiblie depuis quelque temps, a reçu les sacremens. Ce prélat est né le 16 novembre 1734, et entre par conséquent dans sa quatre-vingtsixième année,

- Le Constitutionnel gémissoit l'autre jour de ce que les séminaires se remplissent de jeunes gens que leurs parens n'ont pas sans doute jugés propres à exercer des états honorables ou des métiers utiles; car, dans l'esprit de cette feuille, il est plus honorable de déclamer tous les matins contre la religion et de railler ses ministres, que de prêcher le respect pour Dieu et l'amour pour ses frères; et il est plus utile pour la so ciété de répandre et de faire aimer les principes d'une révolution désastreuse, que de recommander l'ordre et la soumission à l'autorité. Il est fâcheux en effet que les jeunes gens qui entrent au séminaire n'aient pas préféré la vocation des faiseurs de pamphlets, et qu'au lieu de se donner à la piété et à des études graves, ils ne se soient pas consacrés à insulter les rois, à exciter les passions des peuples, à se faire les apôtres de la lis berté et de l'indépendance. Il n'y en a point encore assez qui se mêlent de ce dernier métier; et, pour l'intérêt général comme pour le bonheur particulier, il seroit à désirer qu'il y eût plus d'écrivains qui cher chassent à propager l'irréligion et la licence. Voilà la traduction de la phrase du Constitutionnel. Les séminaires seront toujours trop pleins, à son gré, quoique cet inconvénient frappe peu ceux qui y regardent de près; et il ne voit dans ceux qui entrent dans ces pieux asiles que des sujets médiocres, tirés des dernières classes de la société, sans élévation dans l'ame, sans talens dans l'esprit, et absolument incapables de fournir une autre carrière. Heureusement cette idée, que les détracteurs du clergé voudroient accréditer, est démentie par des faits aussi nombreux que décisifs. Chaque année voit entrer dans les séminaires des jeunes gens faits pour bonorer l'état qu'ils eussent embrassé. Il y en a dans ce moment au séminaire de Paris, qui avoient même déjà paru avec honneur dans d'autres emplois; il y a d'anciens officiers de l'armée, des gardes du corps du Roi, des élèves en droit et en médecine, des jeunes gens qui occupoient des places dans l'administration. Ils ont renoncé aux espérances que le monde leur offroit pour se consacrer au service des autels; et dans un moment où la religion est exposée à tant d'attaques, el où le sacerdoce est en butte aux mépris d'un siècle frivole, leur foi courageuse, foulant aux pieds le respect hu main, et bravant les opinions d'ane foule insensée, s'est

dévouée à un ministère d'autant plus honorable qu'il est environné de plus de dangers. Ils se sont hâtés géné reusement d'accourir au secours de l'Eglise lorsqu'ils l'ont vue battue par la tempête. Ainsi la révolution, qui a fait aux prêtres une guerre d'extermination, n'a point empêché le cours des vocations ecclésiastiques, et on a vu successivement depuis vingt ans des hommes distingués par leur nom, leurs talens et leur zèle, s'enrôler dans la milice sainte. Ce n'est pas sans doute par impuissance de suivre une autre carrière que MM. de Quélen, de Maccarthy, de Janson, de Chabrol (1), de Mazenod, de Bonald, de la Bourdonnaye, de Causans, etc., se sont, à diverses époques, attachés au sanctuaire. Ce n'est pas apparemment faute de mérite et de lumières que des hommes placés si haut dans l'opinion, MM, de la Mennais ont, l'un et l'autre, embrassé le sacerdoce. Nous pourrions encore citer des noms dont l'Eglise s'honore, et des prêtres nouvellement ordonnés et -non moins dignes d'être cités pour leurs connoissances et leur capacité, que pour leur piété et leur zèle; mais -nous croyons inutile d'insister davantage sur une observation qui n'aura pas échappé aux bons esprits, et qu'on chercheroit vainenient à persuader aux autres.

- Il y a eu cette automne une mission à Dions, arrondissement d'Uzès. M. le curé de cette ville s'est adjoint quelques curés voisins, et a donné des exercices où ils ont montré autant de charité que de zèle. Cependant ils ont été accusés par la Renommée de vexations, de menaces et d'anatlıêmes. Elle a supposé qu'ils tourmentoient les habitans, les acquéreurs de biens nationaux et les protestans. Une lettre de M. Boismont, sous-préfet d'Uzès, dément ces bruits calomnieux, et

(1) M. l'abbé de Chabrol, après avoir suivi avec distinction la carrière des sciences exactes, entra dans l'état ecclésiastique; il fit de grands progrès dans la piété, et mourut en odeur de sainteté, il y a quelques années, à Riom, sa patrie,

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déclare que tout ce qui est rapporté à cet égard dans la Renommée, est de la plus insigne fausseté. Il fait l'éloge des ecclésiastiques inculpės; on sourit, dit-il, de pitié et d'indignation quand on connoît ces trois ecclésiastiques, de les voir transformés en perturbateurs du repos du public, et en inquisiteurs des consciences. Enfin cet administrateur ajoute qu'il n'y a dans tout cela que de láches et plates calomnies, et un tissu de mensonges formé par la plus détestable malice. On avoit mêlé dans l'article M. de Trinquelague aux missionnaires, pour semer des bruits sinistres. Ce magistrat et le sous-préfet d'Uzès démentent également celle partie de la nouvelle,

- M. le maire de Bonnetable écrit, le 21 novembre 1819, pour repousser les éloges qu'ont fait de lui des feuilles libérales. Elles l'avoient félicité, dans leurs numéros du 9 de ce mois, d'avoir procédé arbitrairement à la cérémonie civile et religieuse de l'enterrement d'un individu mort après avoir refusé les secours de la ro ligion. Le maire écrit qu'il s'est seulement conformé à l'article 19 du décret du 25 prairial an XII, qui pres crit à l'autorité civile d'accompagner les corps dans ces cas de refus. A la lettre est jointe une attestation de M. Boutros, curé de Bonnetable, qui certifie qu'il n'y a jamais eu de mésintelligence entre le maire et lui; qu'il connoît la sincérité des sentimens religieux de ce magistrat, et qu'ils n'ont ensemble que des rapports d'amitié dans l'exercice de leurs fonctions.

Les missionnaires de Cayenne ont donné des nouvelles de leurs derniers travaux. Le dimanche 27 juin ils avoient fait faire la première communion à cinquantetrois personnes, dont quarante de 18 à 19 ans et audessous, et treize de ce qu'on appelle dans ce pays le grand monde, c'est-à-dire, de 40 ans et au-dessus. Pour Paque et depuis, ils en avoient admis un certain nombre d'autres de la même classe à la sainte table. On attache à Cayenne une grande importance à cette dé

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