A GENÈVE, chez ABRAHAM CHERBULIEZ, libraire. A PARIS, méme Maison, rue Saint-André-des-Arts, no 68. De L'imprimerie de marc Aurel frères, a valence (DRÔME). PAR LES PASTEURS ET PROFESSEURS DE L'ÉGLISE DE GENÈVE. VALENCE, CHEZ MARC AUREL FRÈRES, IMPRIMEURS-LIBRAIRES, GRANd'rue, 3. 1835. AVERTISSEMENT. Les traductions de la Bible en langues modernes datent de la réformation; elles en furent la conséquence et en devinrent un auxiliaire puissant. Les hommes de science et de foi qui entreprirent cette œuvre glorieuse en Allemagne, en Suisse, en France, en Angleterre, avaient besoin, pour justifier leur doctrine et leurs actes, de rendre intelligible pour tout le monde le Livre sur lequel ils déclaraient s'appuyer; aussi, partout où des Églises se formèrent à leur voix en dehors de l'autorité de Rome, la Bible en langue vulgaire, la Bible comprise de tous, en fut la première pierre et le plus solide soutien. L'exemple que Luther en donna le premier fut promptement suivi par les réformateurs de France et de Suisse : car la première des versions de la Bible publiées en français, celle de Lefèvre d'Étaples, maître et précurseur de Farel, fut publiée à Meaux en 1526, à une époque où aucun indice extérieur n'annonçait encore à Genève le levain de réforme, qui commençait, cependant, à y fermenter déjà. Lefèvre n'avait traduit que les quatre Évangiles; mais neuf ans plus tard, en 1535, Robert Olivetan de Neuchâtel, l'un des compagnons d'œuvre de Farel et de Calvin, publia la première version française de la Bible tout entière. Quoique difficile à comprendre aujourd'hui, en |