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CHAPITRE Ir

Aperçu géographique

Le Liban, en arabe Lebnann, est une chaîne de montagnes de la Syrie tentrale qui tire son nom de la blancheur de ses cimes couvertes de neige durant une partie de l'année. Située entre 33°19' et 3440 de latitude N. et entre 32°54' et 34°5' de longitude E. (35°14 et 36°25' par rapport au méridien de Greenwich), cette chaîne s'allonge sur la côte orientale de la mer Méditerranée dans la direction générale nord-est sud-ouest, depuis la vallée du Nahr-elKébir au nord jusqu'au fossé profond creusé au sud par le Nahr-el-Litani, qui, sur son cours inférieur, prend le nom de Nahr-el-Kacimieh.

Le versant occidental de l'ensemble du massif libanais s'abaisse en pente généralement douce vers la mer, dont il n'est séparé que par la plaine de Phénicie, qui varie en largeur de vingt-six kilomètres à moins d'une centaine de mètres. Sur quelques points, même, la côte finit par une falaise qui plonge à pic dans la mer. Le versant oriental descend par une pente plus abrupte sur la plaine d'El-Beka' au sud et la plaine de Ba'albek au nord. Ces deux plaines, qui divisent la chaîne du Liban de celle de l'Anti Liban (en arabe El-Gebel-echCharki), constituent un plateau oblong, dont l'altitude est de 600 mètres environ à son extrémité méridionale et s'élève à 1.200 mètres vers la ville de Ba'albek, pour aller en diminuant de nouveau dans la direction du nord. L'hypothèse a été émise que ces deux chaînes de montagnes n'en formaient qu'une dans les temps préhistoriques et qu'à la suite d'un cataclysme géologique, le sol s'est affaissé entre elles, donnant naissance à la dépression actuelle.

LE SYSTÈME MONTAGNEUX DU LIBAN a une longueur d'environ cent soixante-cinq kilomètres; en largeur, il mesure une quarantaine de kilomètres dans sa partie septentrionale,

mais il se rétrécit graduellement vers le sud, où il ne compte plus qu'une trentaine de kilomètres en moyenne.

Aux yeux du voyageur venant de la mer, le Liban apparaît comme une longue crête généralement dénudée, coupée d'entailles profondes au fond desquelles coulent fleuves et torrents, et parsemée de villages aux maisons blanches et de taches de verdure où dominent la nuance claire du mûrier et le ton plus sombre de l'olivier et des arbres forestiers. Sur le littoral et les pentes avoisinantes, le paysage est plus riant les champs, les vergers et les plantations s'y succèdent et reposent le regard de l'aspect désolé de la zone haute.

Le squelette du Liban est formé de calcaire dur et blanchâtre, sous lequel apparaît le grès nubien. Le relief du sol s'accentue à mesure que l'on remonte vers le nord. Dans le coude à angle droit que dessine le Litani avant de se diriger vers l'ouest et de former la limite méridionale du Liban, se dresse, à six cent soixantedix mètres au-dessus du niveau de la mer, le pic escarpé de Kala'at-ech-Chékif, couronné d'un château-fort en ruines qui date de l'époque des Croisades et qui était connu sous le nom de Belfort ou Beaufort. Plus au nord sont situés le mont Germak et le mont Rihann. A

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peu près sous la latitude de Saïda et à quelque vingt-quatre kilomètres de cette ville à vol d'oiseau, vers l'est, se profilent à l'horizon les deux monts jumeaux de Taoumat-Niha (mille huit cent cinquante mètres d'élévation), qui font partie de la chaîne de Gebel-Niha et servaient dans l'antiquité de repère aux navigateurs. La chaîne de Gebel-Niha est prolongée au nord par celle de Gebel-el-Barouk, dont la cime la plus haute dépasse deux mille mètres.

Entre le Gebel-el-Barouk et la chaîne du Gebel-el-Kéneiça, qui a son point culminant à deux mille trente-deux mètres de hauteur, s'ouvre le col de Dahr-el-Baïdar, qui, à l'altitude de mille cinq cent quarante-deux mètres, livre passage à la route carrossable et à la ligne de chemin de fer entre Beyrouth et Damas. Dans le Liban central, on remarque, à trentecinq kilomètres à l'est de Beyrouth, le mont Sanninn (deux mille six cent huit mètres), qui affecte une forme presque triangulaire, et, plus au nord, la chaîne de Gebel-el-Mouneitra (deux mille neuf cent onze mètres), puis le massif de Gebel-Makmal, dont les sommets les plus hauts sont le Dahr-el-Kadib (trois mille soixante-trois mètres) et les monts Foumm-el-Mizab et Makmal, qui ne lui cèdent guère en élévation. Sur une des pentes de ce massif est situé, à mille

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