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construit pour capter ses eaux au profit de la ville de Gebaïl. Le parcours total du NahrIbrahim, depuis la grotte d'Afka jusqu'à son embouchure, à six kilomètres au sud de cette ville, est d'une trentaine de kilomètres.

Le Nahr-el-Joz tire son nom des noyers qui abondent dans sa vallée. Il prend sa source au nord de la chaîne de Gebel-el-Mouneitra et coule dans la direction ouest-nord-ouest. Après un trajet de trente-cinq kilomètres environ, il se jette dans la mer à moins d'un kilomètre au nord d'El-Batrounn (l'antique Botrys). Ses eaux servent à irriguer les terrains qui le bordent et les plantations qui avoisinent cette ville. En été, son lit est presque desséché vers son embouchure.

Le Nahr-Kadicha (le fleuve saint), après avoir pris naissance au pied d'un rameau du massif de Gebel-Makmal qui porte le bois de cèdres, roule ses eaux écumantes au fond d'une gorge étroite et sauvage dont les parois montent verticalement à plus de cinq cents mètres de hauteur et sont percées de nombreuses grottes autrefois habitées par des anachorètes. Le couvent de Kannoubinn, qui fut la résidence des patriarches maronites depuis le xv° siècle jusqu'à la moitié du xix, est construit contre la paroi septentrionale, à plusieurs

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centaines de mètres au-dessus du fond de vallée. Une partie de ce couvent est creus dans le roc. Le Nahr-Kadicha suit d'abord direction de l'ouest, puis s'incurve en u large courbe, à l'extrémité de laquelle il s'a mente de plusieurs affluents qui grossisse considérablement le volume de ses eaux. s'incline ensuite vers le nord-ouest et, apr avoir traversé la ville de Tripoli, il trouve s issue dans la mer à deux kilomètres au no de cette ville et à trois kilomètres à l'est l'agglomération d'El-Mina, qui sert de port Tripoli. Dans sa partie inférieure, le Nah Kadicha porte le nom de Nahr-Abou-Ali.

Il y a peu à dire du Nahr-el-Bared (le Bru tus), du Nahr-'Arka et du Nahr-'Akkar, qu tous trois, sortent du versant occidental massif de Gebel-'Akkar et dont le parcours respectivement de trente-deux, trente et trent six kilomètres environ. Ces cours d'eau ir guent la plaine fertile conquise sur la mer p leurs alluvions et qui s'étend de Tripoli Nahr-el-Kébir.

Deux rivières constituent, par leur réunio le Nahr-el-Kebir (le grand fleuve, l'Eleuther des Anciens): la première sort des pent orientales de la chaîne de Gebel-en-Nouç rich et suit la direction nord-sud; la secon

prend sa source sur les pentes orientales du massif de Gebel-'Akkar et coule du sud au nord en décrivant une vaste courbe. A partir de leur confluent, le Nahr-el-Kébir s'infléchit vers l'ouest, et sa vallée forme la limite septentrionale de la chaîne du Liban. Le Nahr-el-Kébir est un des plus puissants cours d'eau qui drainent le bassin libanais; il sert à irriguer la plaine alluviale qui s'étend le long de la côte, jusqu'au pied du Gebel-en-Nouçaïrieh. Sa vallée forme la meilleure voie d'accès de la côte vers la Syrie centrale.

Au système hydrographique du Liban se rattachent le Nahr-el-Aci et le Jourdain.

Le Nahr-el-Aci (Oronte) sort des pentes occidentales de l'Anti-Liban, un peu au nord de Ba'albek, et arrose la plaine au milieu de laquelle est assise cette ville. Après avoir coulé du sud-ouest au nord-est, il forme le lac de Homs, puis se redresse vers le nord pour traverser la plaine fertile qui environne la ville de même nom (l'ancienne Emèse), en laissant celle-ci à droite. Il décrit ensuite une double courbe, au milieu de laquelle s'élève la ville. de Hama (anciennement Enath, Epiphania), et reprend la direction du nord, en s'étalant en une longue suite de marécages, sur la lisière desquels ont aperçoit le village de Kala'at-el

Moudik, l'Apamée des Grecs, l'Afamia des Arabes. Il s'arrondit en une large boucle avant de passer au milieu de la ville d'Antioche (Antakieh en arabe), et, changeant de direction vers le sud-ouest, débouche dans la Méditerranée, à quelques kilomètres au sud de l'ancienne Séleucie de Syrie, non loin de la ville d'Es-Soueidïa. En amont d'Antioche, le Nahrel-Aci reçoit les eaux de l'Ak-Diniz, qui sert d'émissaire au lac d'Antioche, alimenté luimême par les rivières 'Afrinn et Kara-Sou. Le Nahr-el-Aci est le fleuve le plus considérable de Syrie; son parcours total est de plus de quatre cents kilomètres.

Le Jourdain (Nahr-el-Erdounn) a trois sources qui naissent sur le versant occidental du Gebel-ech-Cheikh : ce sont En-Nahr-el-Hasbani, qui constitue le Jourdain supérieur et tire son nom de la petite ville de Hasbaya près de laquelle il jaillit; le Nahr-Banias qui sourd d'une paroi de roche au pied de la citadelle qui domine le village de Banias, l'ancienne Cesarea Philippi, et En-Nahr-e-Ledani, la plus courte et de beaucoup la plus abondante des trois. rivières qui forment le Jourdain. Ce fleuve coule du nord au sud, traverse d'abord le petit lac d'El-Houleh, l'ancien Mérom, puis tombe dans la dépression du lac de Tibériade, appelé

aussi lac de Génésareth et en arabe Bahr-Tabaraya, nappe d'eau située à deux cent huit mètres au-dessous du niveau de la mer Méditerranée et d'une longueur de vingt-sept kilomètres sur près de dix kilomètres de large. Le cours du Jourdain devient alors très sinueux, et, après avoir franchi une distance de cent cinq kilomètres calculés en ligne droite, il se perd dans la mer Morte ou lac Asphaltite, en arabe Bahr-Lout, vaste étendue d'eau fortement salée et chargée de bitume, dont le niveau est à trois cent quatre-vingt-quatorze mètres au-dessous de celui de la Méditerranée et qui mesure soixante-seize kilomètres de long et près de seize kilomètres dans sa plus grande largeur. Le trajet total parcouru par le Jourdain est d'environ trois cent cinquante kilomètres.

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