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Le Liban jouit d'un climat tempéré ; l'air est sain et vivifiant. Sur la côte et jusqu'à l'alt tude de sept à huit cents mètres, le thermo mètre ne monte pas au delà de 34° ou 35 centigrades et ne tombe que rarement au-des sous de zéro. A mesure que l'altitude s'élève le froid devient, en hiver, de plus en plu intense et le penchant des montagnes se cou vre d'un manteau de neige d'une blancheu immaculée. Cependant les plus hauts sommet n'atteignent pas la limite que la nature a assi gnée aux neiges perpétuelles sous cette latitude On rencontre bien, même au plus fort de l'été quelques champs de neige sur les pics les plu élevés; mais cette neige ne subsiste toute l'an née que parce qu'elle s'est amassée dans de replis de terrain où elle est peu exposée au ardeurs du soleil.

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La fraîcheur de la température en été attire au Liban de nombreux habitants des villes de la côte et d'Egypte, qui viennent passer les mois les plus chauds de l'année sur les sommets et les pentes de moyenne altitude. Des stations estivales se sont créées çà et là, d'où la vue embrasse un panorama admirable : d'un côté, la mer et les dentelures du rivage, les vergers et les plantations de mûriers et d'oliviers, et, de l'autre, des vallées fertiles, des sites pittoresques et des gorges sauvages où l'eau écume en bondissant sur les rochers. En hiver, la baie du Jounieh peut rivaliser, par la douceur du climat, avec les stations les plus fréquentées d'Europe, telles que la Côte d'Azur et le golfe de Naples.

Les pluies sont abondantes en automne et en hiver et alimentent les sources qui jaillissent de tous côtés sur les flancs et au pied des montagnes et dont les eaux sont captées pour l'irrigation des plantations de mûriers, des cultures maraîchères et des jardins, ou se réunissent pour donner naissance aux nombreux cours d'eau qui sillonnent le Liban. La quantité de pluie qui tombe annuellement est d'un mètre environ. Pendant la saison chaude, le ciel reste d'une sérénité inaltérable, et il est très rare qu'un orage éclate ou qu'une ondée

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se déverse. On observe cependant, à une certaine altitude, des brouillards, le matin et le soir, durant une partie de l'année, sur que ques pentes de montagnes regardant la mer. La nuit, la rosée est abondante partout et humecte les plantes desséchées par la chaleur brûlante du soleil.

Le vent du nord en hiver est glacial. Lorsque la brise vient de la mer, durant la saison chaude, elle rafraîchit l'atmosphère, mais en la saturant d'humidité. Parfois, le vent du désert, le siroco, souffle pendant plusieurs jours la température devient alors suffocante et l'air est chargé de poussière fine.

LA FAUNE DU LIBAN est celle de l'Europe du sud et de l'Afrique du nord. Les insectivores sont représentés par le hérisson, la taupe et la chauve-souris ; les rongeurs, par l'écureuil, le rat et le lièvre; les herbivores, par le chevreuil, la gazelle et le sanglier; les carnivores, par la belette, le furet, le blaireau, le renard, le chacal, l'hyène, le loup, l'ours et la panthère; les reptiles, par la tortue, le lézard, le caméléon, la couleuvre et la vipère. Les oiseaux rapaces sont l'aigle, le vautour, le milan, le faucon, la chouette et le corbeau. Parmi les oiseaux aquatiques, on peut citer le héron,

l'outarde et la bécasse, et parmi ceux des champs, l'alouette, le moineau, le verdier, le bouvreuil, le bec-figue, le chardonneret, le guêpier, la tourterelle, la grive, la poule d'eau, la perdrix, la cigogne et la caille qui, aux premiers froids, émigre d'Europe en traversant la mer. Le hibou est commun dans les ruines et les cavernes.

Le cheval, le mulet, l'âne, le chameau, le boeuf, le mouton, la chèvre, le cochon, le chien et le chat représentent les animaux domestiques, et la basse-cour comprend la poule, l'oie, le canard, le dindon, la pintade, le pigeon et le lapin. Parmi les insectes, on distingue le moustique, le hanneton, le scarabée, la guêpe, le bourdon et diverses variétés de papillons. Mention doit être faite des abeilles, qui donnent un miel très estimé, et des sauterelles qui, parfois, viennent du désert en nuées épaisses et dévorent jusqu'au moindre brin de verdure dans les champs et les bois sur lesquels ils s'abattent. L'élève du ver à soie est la principale industrie des gens de campagne. Les araignées, les mille-pieds et les scorpions

sont communs.

La mer, qui baigne le littoral libanais, nourrit toutes les variétés de poissons qui fréquentent la côte méditerranéenne de France:

le turbot, le rouget, le mulet, la sole, la langouste, la crevette, le crabe, l'oursin, etc. On pêche l'éponge sur la côte, entre Tripoli et Gebaïl. Les cours d'eau sont peuplés de brochets, de carpes, de goujons et d'anguilles. Les mares retentissent du coassement des grenouilles.

LA FLORE DU LIBAN est variée on y voit ensemble la végétation des contrées tempérées et celle de la zone chaude. L'anémone, le coquelicot, le bleuet et la marguerite émaillant les prairies. On cultive dans les jardins le lis, la tubéreuse, le jasmin, le chèvrefeuille, le basilic, le tournesol, la jacinthe, le dahlia, le narcisse, la violette, la guimauve, la rose, le camélia, l'œillet, la verveine, la pivoine, la tulipe, le pavot et le nyctanthe. Parmi les arbrisseaux, on compte l'aubépine, le myrte, le laurier-rose, le genêt, le tamaris, l'églantier et le houx. Les arbres et arbustes fruitiers comprennent le poirier, le pommier, le cognassier, le pêcher, l'abricotier, le cerisier, le prunier, le néflier, le noyer, le noisetier, l'amandier, le figuier, le grenadier, la vigne, le fraisier, l'oranger, le mandarinier, le citronnier, le cédratier, le caroubier, le sycomore, le jujubier, le figuier de Barbarie, le pistachier, le

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