châtaigner, le dattier, l'anoue et le bananier. Dans les forêts autour des habitations, le long des routes et sur le bord des cours d'eau, l'on trouve le cèdre, le chêne, l'yeuse, l'alisier, le pin, le sapin, le laurier, l'if, le cyprès, le lilas de Perse, le genévrier, l'acacia, le hêtre, l'orme, le tilleul, le saule, le peuplier et le platane. Le mûrier et l'olivier sont cultivés partout, sauf aux hautes altitudes. Les céréales sont le blé, l'orge, l'avoine et le maïs. On cultive la pomme de terre, la colocase, la betterave, le navet, la bamia (corne grecque), la carotte, le haricot, la lentille, le pois, la fève, le cumin et la menthe. Les plantes industrielles comprennent le tabac, le coton, le lin, le chanvre, le henné et le safran. Parmi les plantes fourragères, on trouve le trèfle, la luzerne et la vesce. Le potager fournit le chou, le chou-fleur, la laitue, la chicorée, le cresson, le pourpier, le persil, l'asperge, l'artichaut, l'épinard, l'oignon, l'ail, le poireau, le radis, la tomate, l'aubergine, le melon, la pastèque, la courge et le concombre. On rencontre des plantations de cannes à sucre dans le voisinage des embouchures des fleuves, où l'eau est abondante. Agriculture, industrie et commerce LE SOL DES MONTAGNES DU LIBAN est peu propre à la culture. Les coteaux sont ravinés par les pluies, qui entraînent la mince couche de terre végétale au fond des vallées et vers les embouchures des fleuves, mettant à nu la roche sous-jacente. C'est avec les apports des cours d'eau du Liban que se sont formées les riches plaines d'El-Beka' et de Ba'albeck, ainsi que celles qui s'étendent le long du littoral et au milieu desquelles sont assises les villes de Tripoli, de Beyrouth et de Saïda. Le paysan laborieux se livre à un travail opiniâtre pour désagréger le roc, dont les débris lui servent à contruire des terrasses qu'il recouvre de terre rapportée parfois d'assez loin et qu'il plante de mûriers, de vignes, d'oliviers, de figuiers ou d'autres arbres fruitiers. Sur toutes les pentes, l'on aperçoit ces terrasses qui s'étagent depuis le lit des fleuves et des ruisseaux jusqu'à plus de quinze cents mètres d'altitude, et qui témoignent de l'énergie patiente d'un peuple que la nature ingrate contraint à créer lui-même le champ dont il tirera sa substance. L'AGRONOMIE est encore à l'état rudimentaire au Liban: les procédés de culture sont ceux des premiers âges, et ont été transmis de génération en génération, sans aucun des perfectionnements que la science moderne y a introduits. Le matériel aratoire est des plus primitifs. La charrue se compose d'un timon faisant corps avec le manche et la dentale, pièce de bois courte et aiguë sur laquelle est fixé un soc en fer. Cet araire, presque identique à celui des Phéniciens, déchire péniblement le sol sans le retourner et sans lui donner l'aération nécessaire. Cependant, en raison de sa simplicité, de sa solidité et de sa légèreté, c'est peutêtre celui qui répond le mieux aux exigences du labour sur les pentes rocheuses et très inclinées. La batteuse consiste en une planche d'un mètre et demi de long sur un mètre de largeur environ, légèrement recourbée à ses extrémités et munie sur sa face intérieure de clous à lar tête ou de cailloux. Cette machine sur laquel s'assoit le conducteur, généralement un enfar et qui est traînée par un cheval ou un bou décrit des cercles sur l'aire où sont étendu les gerbes et, par l'effet du poids, dégage grain et brise la paille. Le mélange est ensui projeté en l'air avec des fourches la paille e entraînée par le vent un peu plus loin, per dant que le grain, plus lourd, retombe su place. Le seul engrais employé est le fumier boeuf, de cheval, de mouton et de chèvre. C le réserve pour les mûriers, les oliviers, 1 arbres à fruits, les vignobles, les jardins les cultures maraîchères. Les terres enseme cées en blé ou en orge ne sont pas fumée Les engrais chimiques sont presque inconnu L'assolement n'est guère en usage au Liba Les céréales sont cultivées sur la même so jusqu'à ce que la terre indique, par la dimin tion du rendement, qu'elle s'épuise. On laisse alors en jachère le temps suffisant po qu'elle récupère sa fertilité première. C'est mode de culture extensive pratiqué par peuples primitifs et qui doit être attribué, da ce pays, au fait que les meilleures terres so consacrées aux plantations d'arbres industri |