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culs que les habitants mêmes du pays trouvent compliqués. L'étranger se perd dans ce dédale et ne peut que s'en rapporter à la bonne foi de la personne avec laquelle il

traite.

L'unité de poids est le rail qui équivaut à douze oukiehs (onces) et huit cents dirhems. 2 kg. 264 et se subdivise en 2 okes, 12 oukiehs (onces) et Soo dirhems, Le dirhem (la drachme) pèse donc 3 gr. 20. Le kantar (quintal) comprend 100 ratls. Les orfèvres emploient le mitkal dont le poids est d'un dirhem et demi.

Les mesures de longueur sont : la coudée de commerce qui équivaut à o m. 68712 pour les soieries et à o m. 65 pour les cotonnades, et la coudée d'arpentage d'une longueur de o m. 75855. Pour les mesures itinéraires, on emploie la lieue ou heure de marche. Les ingénieurs mesurent les routes au kilomètre. La mesure agraire est le feddam (arpent), qui représente la superficie que peut labourer une paire de bœufs durant une journée.

Le moudd (boisseau) de 18 litres est la mesure de capacité; il se divise en quarts et huitièmes. Six moudds font un keil et 72 une gherara.

Esquisse historique

A une époque qui remonte à plus de vingtcinq siècles avant l'ère chrétienne, les Phéniciens peuplèrent la côte orientale de la Méditerranée depuis l'île d'Arouad (l'Arad des Anciens), au nord, jusqu'au Nahr-en-Na'mann (Belus), qui débouche dans la mer à un kilomètre et demi au sud de Saint-Jean-d'Acre ('Akka en arabe, la Ptolémaïs des Grecs); ils pénétrèrent même dans les montagnes voisines. Différentes nations vinrent, dans la suite des temps, s'établir sur ce territoire, après l'avoir subjugué. Des fugitifs, et même des peuplades entières, cherchèrent un refuge dans les vallées et sur les sommets inaccessibles du Liban, pour échapper au fer, à l'esclavage ou aux persécutions. Ces éléments divers se mêlèrent à la population aborigène, avec laquelle ils s'alliè

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rent par des mariages, et c'est de cet amalgame de races que sont sortis les habitants du Mont-Liban et du littoral qui l'avoisine.

Leur histoire dans l'antiquité est donc celle de ce peuple de Phénicie, qui fonda les villes de Sidon, de Byblos, de Tyr, de Beryte, propagea l'alphabet, s'il ne l'inventa, couvrit de ses comptoirs l'Asie occidentale et tout le bassin de la Méditerranée et créa de nombreuses colonies, dont Carthage fut la plus célèbre. Aussi intrépides navigateurs que commerçants habiles, les Phéniciens ne craignirent pas de dépasser les colonnes d'Hercule et de se lancer sur l'Océan ; ils s'établirent sur la côte occidentale d'Espagne, visitèrent les îles Britanniques, entretinrent des relations commerciales avec les Indes par la mer Rouge et firent le tour de l'Afrique. Artisans industrieux, ils tiraient la pourpre du suc des coquillages et excellaient à tisser et à teindre les étoffes de laine et de coton. Ils savaient extraire et travailler les métaux et fabriquaient le verre, les bijoux et les objets de luxe. Les riches forêts du Liban leur fournissaient les bois nécessaires à la construction de leurs innombrables vais

seaux.

Les villes phéniciennes étaient constituées en républiques ou en royaumes indépendants les

uns des autres et pourvus chacun d'un Sénat ; elles formaient, cependant, entre elles une sorte de confédération pour la défense de leur liberté et de feurs intérêts communs. Sidon, une des plus anciennes villes de Phénicie, resta longtemps à la tête de cette confédération ; mais Tyr, qui lui doit, dit-on, son origine, lui arracha finalement la suprématie, qu'elle sut conserver jusqu'au jour où elle perdit son autonomie. Le Sénat général des Phéniciens se réunissait à Tripoli.

La Phénicie subit, durant de longues périodes, la domination ou la suzeraineté des Egyptiens, des Assyriens, des Chaldéens et des Perses. Alexandre, ayant conquis l'empire de Darius, mit le siège devant Tyr, qui avait refusé de lui ouvrir ses portes, et s'en empara après une résistance mémorable qui dura sept mois. Les villes phéniciennes furent soumises tour à tour aux Séleucides et aux Lagides, dynasties fondées en Syrie et en Egypte par deux généraux d'Alexandre, et furent annexées à l'empire romain, au premier siècle avant notre ère. Le christianisme y fut introduit par les apôtres et les disciples; mais il n'y fit des progrès rapides qu'après la conversion de l'empereur Constantin. Dans le partage de l'empire romain, qui eut lieu en 395, la Phé

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