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Situation. Le Congo français, situé dans l'Afrique équatoriale, sur la côte occidentale, est compris d'une part entre les 6o et 27° 40' de longitude Est de Paris, et de l'autre, entre les 5o de latitude Sud et 10o de latitude Nord; la sphère d'influence française s'étend vers le Nord au delà du 10° jusqu'aux territoires du Sud de l'Algérie.

Superficie. La superficie des territoires occupés actuellement est trois fois plus grande que celle de la France. Elle peut être évaluée à 3 millions de kilomètres carrés.

Limites. Le Congo français est borné au Nord par le 2o parallèle n., au Nord-Ouest par les possessions allemandes du Cameroun et les rives Sud-Est et Est du lac

Tchad; au Nord-Est et à l'Est par la frontière qui sépare le royaume de Ouɛdaï de la province de Darfour, puis par la ligne de partage des eaux entre le bassin du Congo et le bassin du Nil, enfin par le thalweg de la rivière M' Bomou depuis sa source et le cours de l'Oubangui jusqu'à son confluent avec le Congo; au Sud par le Congo et une ligne conventionnelle tirée de Manyanga jusqu'au Tchiloango, puis par le cours supérieur de cette rivière et l'enclave portugaise de Landana; à l'Ouest par l'Océan Atlantique, sur une longueur de côtes d'environ 800 kilomètres, où se creuse l'estuaire du Gabon.

Le Gabon, découvert par les Portugais vers la fin du xve siècle, tire son nom du mot « Gabao » caban : les marins portugais avaient trouvé que par sa forme l'estuaire rappelait ce vêtement.

Les premiers missionnaires arrivèrent dans la contrée vers 1521. Ils se succédèrent régulièrement pendant les siècles qui suivirent, et il y a environ 150 ou 160 ans, il existait sur la côte de Loango un vaste établissement de Jésuites qui possédait plus de 32.000 esclaves. Plusieurs de ces missionnaires ont écrit des relations fort intéressantes, entre autres Od. Lopez (1578), Angelo de Gattini et Carli de Placenza (1667), Cavazzi (1687) et Zucchelli (1698); un autre, un Français, qui vécut dans la baie de Loango vers le milieu du xv° siècle, l'abbé Proyart, a également laissé une relation qui mérite d'être signalée. Ce n'est cependant que beaucoup plus tard que les explorations commencèrent, et on verra plus loin quels ont été les résultats de celles qui furent tentées par des Français.

Occupation du Gabon. En 1838, le capitaine de vaisseau Bouët-Willaumez fut chargé par l'amiral de la Roque d'entamer des négociations avec les indigènes du Gabon,

en vue d'obtenir la cession d'un point de ravitaillement sur le golfe de Guinée.

Il sut se faire bien venir des principaux chefs du pays qui lui firent un accueil favorable. Le 9 février 1839, il signait avec le roi Denis un traité par lequel celui-ci nous autorisait à nous établir-sur la rive gauche de l'estuaire du Gabon.

Le 18 mars 1841, le commandant Bouët-Willaumez obtenait d'un autre chef, le roi Louis, la concession de la rive droite de l'estuaire, et, le 18 juin de l'année suivante, une petite expédition, commandée par le capitaine de corvette de Montléon, vint procéder à l'installation du nouvel établissement français. Cette expédition se composait de deux bâtiments de guerre le Zèbre (commandant de Montléon), l'Eglantine (lieutenant de vaisseau Jance), et d'un navire marchand chargé de matériel. Quant à la future garnison elle comprenait une compagnie d'infanterie sous les ordres du capitaine Guillemain.

Le premier soin du commandant de cette garnison fut de faire construire un blockhaus (aujourd'hui disparu), à l'ombre duquel s'établirent quelques cases indigènes et une mission catholique.

Plus tard, aux mois d'avril et de juillet 1844, de nouvelles négociations nous assurèrent la souveraineté de toutes les terres, îles etpres qu'îles baignées par les affluents du Gabon.

Fondation de Libreville. Quelques années après, en 1849, un navire de guerre français amenait un chargement de noirs enlevés au brick de commerce l'Élizia. Rendus à la liberté, ces noirs contribuèrent à la fondation de Libreville, à l'endroit dit le Plateau, où s'élevaient déjà les magasins de l'État.

Explorations de Paul du Chaillu, 1850-1865. En 1850, Paul du Chaillu, ouvre la série des explorations par un voyage dans le bassin de la rivière Mouny dont il reconnait les affluents sud. Traversant la Sierra de Cristal qui donne naissance au Mouny, il atteint un des affluents de l'Ogôoué et y entre en relations avec les M'fans ou Pahouins jusqu'alors inconnus.

En 1856, il fait un court voyage au sud de la baie du Gabon, chez les Chékianis et pénètre jusqu'au village de Ngola.

En 1858, il débarque à l'entrée de la lagune du Fernan-Vaz, la parcourt pendant quelques mois et remonte la Rhamboé et son affluent l'Ovenga. A Olenda, il pénètre dans le bassin du N'gounié qu'il atteint chez les Apinjis. Il descend jusqu'aux chutes Nagodji cette rivière, qui, au dire des indigènes, porte ses eaux à un grand fleuve appelé Ogabaï. C'était la première fois que le nom de ce fleuve était mentionné et le nom d'Ogôoué, qui n'existe pas dans le pays, lui

est resté.

En 1865, du Chaillu, fort de l'expérience acquise dans ses précédents voyages, entreprend de traverser l'Afrique. Son point de départ est le même qu'en 1858. Accompagné de quelques indigènes du Fernan-Vaz, de la tribu des Camas, il se porte directement par les villages d'Obindji et d'Olenda, dont les chefs lui sont connus, vers le N'gounié, qu'il traverse chez les Aponos, à Mouendi. Coupant les affluents de droite, sur les bords desquels habitent les Aschangos, il arrive à Mouao-Combo, chez les N'javis, sur un plateau élevé d'où il aperçoit la rivière Liboumbo que les indigènes lui indiquent comme un affluent d'un grand fleuve qu'ils appellent Lebagui. Encore quelques jours, et il allait atteindre l'Ogôoué. un peu au-dessous de la station actuelle de Franceville, quand la maladresse d'un de ses noirs, qui

tue un indigène en nettoyant son fusil, le contraint à s'enfuir vers la Côte, poursuivi par les N'javis.

En 1862, le contre-amiral Didelot, qui commandait alors nos établissements de la Côte occidentale d'Afrique, ayant jugé nécessaire d'étendre le territoire soumis à la domination française, acquit des chefs du Cap Lopez tout le delta situé entre la pointe Pungara, sur la rive gauche du Gabon, et les bouches du fleuve l'Ogôoué.

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Explorations de MM. Braouzec, Serval, Griffon du Bellay et Genoyer. Mais, comme ce fleuve nous était encore complètement inconnu, il confia le soin de l'explorer à des officiers fort distingués. L'enseigne de vaisseau Braouzec reconnut cette année-là la rivière Komo.

Le lieutenant de vaisseau Serval et le docteur Griffon du Bellay poussèrent jusqu'au lac Zonangué et furent obligés de regagner le Cap Lopez sans avoir réussi à atteindre Lambaréné; ils purent toutefois, en reprenant le chemin de la Côte, visiter les différents bras du fleuve et déterminer une route à peu près praticable aux petits navires.

Quelques mois après, ces explorateurs purent remonter la Rhamboé et pénétrèrent dans un contrée couverte d'une végétation magnifique. Mais le docteur Griffon du Bellay fut arrêté par la fièvre, et M. Serval, continuant son chemin vers l'Ogôoué, suivit pendant une centaine de kilomètres des sentiers difficiles, au bord desquels des huttes. assez solidement établies, indiquaient une circulation habituelle. Enfin après trois jours de marche, cet officier atteignait l'Ogôoué un peu au-dessus de Lambaréné, à la hauteur du village d'Ouango. Le lieutenant de vaisseau Genoyer, qui à la même époque, remontait une autre rivière de la baie du Gabon, la Bokoé, parvint au même point de l'Ogôoué. En 1864-1865, cet officier compléta sa reconnaissance de toutes

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