Nous verrons dans les parties suivantes de cet ouvrage, comment ces liaisons de bon voisinage et d'amitié ont été conservées ; et par quels moyens les institutions impériales établies par Buonaparte, ont concouru au bienêtre des Français et de leurs fidèles alliés. ليم antiques électorats ecclésiatiques. M. de Dalberg déserta successivement la cause de l'empereur d'Allemagne, celle de l'empire et du pape, et la sienne même, puisqu'il consentit à désigner pour son successeur à la seule souveraineté ecclésiastique dont les traités garantissaient l'existence en Allemagne, un étranger, fils adoptif de Buonaparte. Dans ses mandements, il approuva le dépouillement du Saint-Siége, il imputa au S.-P. le schisme de l'église; il continua d'être le serviteur officieux de Buonaparte, tout excommunié qu'était celui-ci. Voilà ce que dira l'histoire, dont nous ne sommes ici que les faibles organes. 1 : FIN DE LA SECONDE PARTIE. N. B. Les troisième et quatrième parties paraîtront successivement d'ici à la fin de l'année. PIÈCES JUSTIFICATIVES. No. Ier. Pillage de l'Italie. PEU de personnes, dit M. Mallet du Pan, , se forment une idée exacte de ce brigandage. On est fort loin d'en soupçonner l'énormité. En voici le tableau dressé sur des notions authentiques. Contributions levées par arrétés. En Lombardie et autres districts de : 1 4,000,000 30,000,000 8,000,000 151,150,000fr. Vols sous différents noms, et constates. N°. II. Voici la proclamation que l'empereur publia peu de jours avant son abdication. Fontainebleau, 4 avril 1814. Ordre du jour. L'empereur remercie l'armée pour l'attachement qu'elle lui témoigne, et principalement parce qu'elle reconnaît que la France est en lui, et non dans le peuple de la capitale. Le soldat suit la fortune et l'infortune de son général, son honneur et sa religion. Le duc de Raguse n'a pas inspiré ces sentiments à ses compagnons d'armes : il est passé aux alliés. L'empereur ne peut approuver la condition sous laquelle il a fait cette démarche; il ne peut accepter la vie ni la liberté de la merci d'un sujet. Le sénat s'est permis de disposer du gouvernement français; il a oublié qu'il doit à l'empereur le pouvoir dont il abuse maintenant; que c'est lui qui a sauvé une partie de ses membres de l'orage de la révolution, tiré de l'obscurité et protégé l'autre contre la haine de la nation. Le sénat se fonde sur les articles de la constitution, pour la renverser; il ne rougit pas de faire des reproches à l'empereur, sans remarquer que, comme le premier corps de l'état, il a pris part à tous les événements; il est allé si loin, qu'il a osé accuser l'empereur d'avoir changé des actes dans la publication (d'être faussaire ). Le monde entier sait qu'il n'avait pas besoin de tels artifices: un signe de sa part était un ordre pour le sénat, QUI TOUJOURS FAISAIT PLUS QU'ON NE LUI DEMAN DAIT. L'empereur a toujours été accessible aux sages remontrances de ses ministres, et il attendait d'eux, dans cette circonstance, une justification indéfinie des mesures qu'il avait prises. Si l'enthousiasme s'est glissé dans les adresses et discours publics, alors l'empereur s'est trompé; mais ceux qui ont tenu ce langage, doivent s'attribuer à eux-mêmes les funestes suites de leurs flatteries. Le sénat ne rougit pas de parler des libelles publiés contre les gouvernements étrangers; il oublie qu'ils furent rédigés dans son sein. Aussi longtemps que la fortune s'est montrée fidèle à leur souverain, ces hommes sont restés fidèles, et nulle plainte n'a été entendue sur les abus du pouvoir. Si l'empereur avait méprisé les hommes, comme on le lui a reproché, alors le monde reconnaîtrait aujourd'hui qu'il avait raison. Il tenait sa dignité de Dieu et de la nation: eux seuls pouvaient l'en priver; il l'a toujours considérée comme un fardeau; et lorsqu'il l'accepta, ce fut dans la convic tion que lui seul était en état de le porter dignement. S'il est un obstacle à la paix, il en fera volontiers le sacrifice; et il a, en conséquence, envoyé le prince de la Moskwa et les ducs de Vicence et de Tarente, pour entamer des négociations. L'armée peut être certaine que son honneur ne sera jamais en contradiction avec le bonheur de la France. |