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XXIV 43.

L'Ambassadeur d'Angleterre à Vienne au Comte Granville.

26 Décembre, 1882.

Le Comte Kalnoky m'a dit ce matin que les Serbes faisaient des démarches instantes près de lui en vue de leur admission à la Conférence projetée; son langage m'a fait comprendre qu'il y est moins défavorable qu'au début.

Il a observé qu'on devait admettre que la Serbie, bien que n'ayant que peu d'intérêt pratique dans la question, avait de bonnes raisons pour réclamer le droit de prendre part à la discussion d'un arrangement, auquel elle participerait en dernier lieu; il ajouta qu'il n'hésiterait pas à admetre le Délégué serbe, s'il ne craignait les inconvénients que soulèverait une demande similaire de la part de la Bulgarie, demande à laquelle la Porte ferait probablement des objections, en alléguant que la Principauté était déjà représentée par l'Ambassadeur de la Puissance Suzeraine.

Il désirerait, autant que possible, que cette question ne fût pas soulevée.

J'ai répondu que Votre Seigneurie ne m'avait donné aucun avis là-dessus en outre de ce que je lui avais déjà communiqué, mais qu'à mon opinion le Gouvernement de Sa Majesté verrait avec plaisir un Délégué serbe admis à la Conférence, à moins que d'autres Gouvernements ne fissent des objections sérieuses.

J'ai l'honneur, etc.

Henry Elliot.

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Pro Memoria de l'Ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Londres au Comte Granville.

27 Décembre, 1882.

Le Gouvernement britannique a invité le Cabinet Impérial et Royal de Vienne à prendre part à une Conférence qui aurait lieu à Londres dans le courant du mois prochain afin de prendre une décision sur les Règlements de la partie moyenne du Danube, sur la prolongation des pouvoirs de la Commission Européenne et l'extension de sa juridiction jusqu'à Braïla inclusivement.

Le Gouvernement Impérial et Royal, en vue de simplifier autant que possible les débats de la Conférence, juge opportun de spécifier dans la réponse qu'il donnera à l'invitation britannique que nous, et très probablement les autres Puissances, enverrons un Dé légué dans la supposition que sa tâche sera strictement limitée aux trois questions énumérées plus haut. Il ne nous semble pas désirable que d'autres questions soient soumises à la Conférence, ni même que celle-ci entre dans une discussion trop détaillée du programme, ceci pouvant amener à la réouverture de la question du Danube tout entière et renouveler la discussion des Règlements sur la police du fleuve, qui ont été débattus pendant des années par la Commission Européenne, dont les bases ont été généralement acceptées, à l'exception de la Roumanie.

On m'a exprimé le désir d'exposer ce point de vue pratique à l'acceptation de Lord Granville et d'informer mon Gouvernement sur l'opinion de Sa Seigneurie à ce sujet.

XXIV - 45.

Le Ministre des Affaires Etrangères de France au
Vicomte Lyons, Ambassadeur d'Angleterre.

27 Décembre, 1882.

Dans sa communication du 21 de ce mois, Votre Excellence exprimait l'avis qu'en vue de faciliter les travaux de la Conférence projetée pour le règlement de la question du Danube, il paraîtrait probablement opportun d'y adjoindre des délégués spéciaux. Dans la pensée du Gouvernement de la Reine, ces délégués discuteraient préalablement entre eux les divers points qu'il s'agit de déterminer et leurs conclusions seraient ensuite soumises, pour être ratifiées, à la Conférence des Ambassadeurs accrédités près de Sa Majesté.

J'ai l'honneur de vous donner avis que le Gouvernement de la République adhère à cette combinaison. Agréez, etc.

E. Duclerc.

XXIV 46.

L'Ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Rome au
Ministre des Affaires Etrangères d'Italie.

27 Décembre, 1882.

J'ai reçu un télégramme du Comte Kalnoky, dont je me permets de Vous faire connaître le contenu. Voici de quoi il s'agit:

Le Comte Kalnoky, en parlant de l'invitation adressée dernièrement par l'Angleterre aux Grandes Puissances concernant la Conférence qui doit se réunir en janvier à Londres pour amener une entente sur la question du Danube, mentionne comme les trois points qui seront à traiter dans cette Conférence :

1). Les prescriptions règlementaires pour la partie moyenne du fleuve;

2. La question de la prolongation des pouvoirs de la Commission Européenne;

3). L'extension de la sphère d'activité de cette même Commission jusqu'à Braïla.

Le Comte Kalnoky croit que, pour simplifier la tâche de la Conférence, et pour éviter des discussions, il serait utile de relever expressément et déjà, dans la réponse à donner à l'invitation de l'Angleterre, qu'il reste entendu que les délibérations de la Conférence auront à se borner exclusivement aux trois points susmentionnés.

Le Comte Kalnoky est d'avis qu'il serait très désirable de ne pas toucher à d'autres questions, ni même d'entrer dans une discussion trop détaillée, pour ne pas compromettre ce qui existe déjà depuis des années et spécialement le Règlement de la police fluviale sorti des délibérations de la Commission Européenne, et qui a déjà depuis longtemps fait ses preuves et avait été unanimement accepté et approuvé.

Votre Excellence, comme l'espère M. le Comte Kalnoky, trouvera cette proposition sans doute pratique; nous aimons donc à croire qu'Elle voudra bien s'y associer. Dans tous les cas, je La prie de me faire connaître ses appréciations et d'agréer, etc.

Ludolf.

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