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PARIS, IMPRIMERIE DE C. L. F. PANCKOUCKE,

RUE DES POITEVINS, N. 14.

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C. L. F. PANCKOUCKE

MEMBRE DE L'ORDRE ROYAL DE LA LÉGION D'HONNEUR
ÉDITEUR, RUE DES POITEVINS, No 14.

M DCCC XXXIV.

1834

VIE DE PROPERCE.

SEXTUS AURELIUS PROPERTIUS naquit en Ombrie, mais sur les frontières de la Toscane, l'an de Rome 697, selon Vulpius; ou, selon Barth, l'an 702. Lui-même nous indique sa patrie dans la 22o élégie du premier livre, quand il dit :

Si Perusina tibi patriæ sunt nota sepulcra,

Proxima subposito contingens Umbria campo
Me genuit, terris fertilis uberibus.

Neuf villes, Mévanie, aujourd'hui Bévagna, Amérie, Assisse, Spello, Spolète, Pérouse, et trois autres moins célèbres, se disputent l'honneur d'avoir donné, naissance à notre poète. Lui-même a laissé encore, dans, la première élégie du quatrième livre, deux indications. précieuses pour guider la critique. En effet, il écrit au vers 65:

Scandentes si quis cernet de vallibus arces,
Ingenio muros æstimet ille meo;

et plus bas, au vers 121:

Umbria te notis antiqua Penatibus edit;
Mentior? an patriæ tangitur ora tuæ?
Qua nebulosa cavo rorat Mevania campo,
Et lacus æstivis intepet Umber aquis,
Scandentisque arcis consurgit vertice murus,
Murus ab ingenio notior ille tuo.

Ces deux passages concentrent la difficulté entre Spello et Mévanie: car les autres villes se trouvent dans l'Étrurie, ou sont trop éloignées des lieux indiqués plus haut. Mais à laquelle de ces villes accorderonsnous l'honneur qu'elles réclament toutes deux, comme se trouvant dans la vallée de Spolète, et non loin du Clitumnus, que Properce désignerait par lacus Umber? Si l'on en croyait le second des deux passages, on nommerait aussitôt Mévanie, et c'est l'opinion à laquelle se sont rangés presque tous les biographes; mais Thaddée Donnola a fait sur les lieux mêmes une dissertation savante pour défendre les intérêts de Spello. Il observe d'abord que, d'après le texte lui-même, il n'est pas clairement démontré que la patrie de Properce soit Mévanie, puisqu'il y a seulement ta patrie est dans ces lieux où la ville de Mévanie, etc. Après avoir ainsi infirmé l'opinion contraire, il avance: 1o que l'expression noti penates, traduite, il est vrai, par ville célèbre, ne peut convenir à Mévanie, et s'applique très-bien à sa rivale ; 2o.que l'expression scandentes et scandentis, signifiant des murs qui s'élevent en amphithéâtre, ne saurait indiquer que Spello, puisque la ville de Mévanie est bâtie dans la vallée elle-même.

S'il faut prendre parti dans cette querelle d'un assez mince intérêt, j'avoue que les motifs invoqués par Donnola me paraissent peu concluans. En effet, il est trèsfacile de comprendre le scandentes de vallibus arces, sans l'expliquer comme lui, d'autant plus que le vérbe scandere, quoi qu'il en dise, n'a pas toujours eu la signification exclusive qu'il lui impose; et si, d'un autre

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