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Nous offrirons successivement au public, en trois volumes, les richesses d'un champ en grande partie inexploré. On sait que les Archives du ministère des Affaires étrangères n'étaient, il y a quelques années, accessibles au public studieux que jusqu'à 1814 et que, depuis quelque temps seulement, la limite fut élargie jusqu'à 1830.

Voulant étudier les concordats de 1816 et 1817 dans leurs diverses phases et les ordonnances royales de 1828 dans leurs détails, j'ai demandé communication des pièces diplomatiques concernant ces trois grandes affaires. Ma demande a été accueillie et j'ai pu, au moyen de ces documents, écrire trois articles pour la Revue des questions historiques 1. C'était réellement du neuf: plusieurs lecteurs de cette Revue ont bien voulu m'exprimer leur sympathique approbation.

Somme toute, il n'y avait là qu'une étude abrégée. J'ai cru qu'il y avait historiquement intérêt à l'étendre.

De plus, d'autres faits d'une réelle importance demeuraient ignorés dans leurs causes et leurs développements. Je me suis fait un devoir d'en tracer le récit,

Voilà ce qui a donné naissance au volume: La Restauration et le Saint-Siège.

Je suis remonté plus haut. J'ai passé en revue les nombreux registres touchant l'empire. J'y ai découvert un trésor documentaire qui n'avait pas été utilisé.

M. Welschinger, dans son important ouvrage : Le Pape et l'Empereur n'avait pas dirigé de ce côté ses recherches, se limitant aux pièces des Archives nationales.

J'ai pensé qu'il y avait là matière à une autre étude.

Voilà la raison du volume: Le premier Empire et le SaintSiège.

1. 1er juillet 1901, 1er janvier 1902, 1er avril 1904. M. Ph. Sagnac, professeur à la Faculté de l'Etat de Lille, a résumé, dans la Revue d'histoire moderne et contemporaine, décembre 1905 mars 1906, l'historique du concordat de 1817, sans le distinguer suffisamment de celui de 1816. Il a puisé, après nous, en partie, aux mêmes sources.

Naturellement ce volume sera le premier des deux.

Ainsi les Archives du ministère des affaires étrangères, Correspondance politique, Rome, ont fourni en grande partie les matériaux de notre ouvrage. Les pièces que nous utilisons sont renfermées principalement : Pour le volume: La Restauration et le Saint-Siège, dans les registres 946 à 967. Pour le volume: Le premier Empire et le Saint-Siège, dans ceux qui portent les cotes de 936 à 945.

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Nous disons principalement, car les registres 76, 95 et 96 des Mémoires et documents et le registre 24 du Supplément de l'époque ont aussi été pour nous des sources précieuses, Toutefois, en ce qui concerne les relations entre l'Empire et le Saint-Siège, une note explicative devient nécessaire. La collection indiquée présente une lacune pour les années 1811, 1812, 1813.

Comment expliquer cette lacune?

Dans les Mémoires et documents, volume 76, du même ministère, fol. 261, nous trouvons une note posant, le 12 mai 1837, cette question :

<< Existe-t-il aux Archives des affaires étrangères des négocia» tions entamées avec le pape en 1811, lesquelles auraient >> eu pour conclusion le concordat de 1813? »

Cette réponse est en marge:

« Le 6 janvier 1811, M. Bigot de Préameneu, ministre des » cultes, demanda au ministre des affaires étrangères com>>munication des rapports et matériaux qu'il possédait sur » la conduite politique et ecclésiastique du pape. Le même » jour, les pièces demandées et fournies en grande partie » par le cabinet de l'empereur furent adressées à M. de Préa

» meneu.

<< M. le baron Fain1 réclama, en 1812, les pièces qu'il avait >> communiquées. Elles lui furent restituées. Ces renseigne>>ments expliquent que les négociations qui ont pu avoir » lieu en 1811, n'ont point laissé de traces aux affaires étran» gères, et que les documents qu'elles auront fournis, doi» vent se trouver dans les archives du ministère des cultes » et dans celles du cabinet impérial. >>

Complétons ce renseignement.

Pendant la captivité de Pie VII à Savone, la correspondance

1. Le baron Fain était secrétaire-archiviste au cabinet particulier de l'empereur.

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