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rendre dans ce moment-ci, à leurs majestés, était de leur indiquer un plan de conduite. Je l'ai engagé à mettre ses idées sur le papier, et cela m'a été promis.

Il a ensuite été question de la nécessité de faire sortir leurs majestés de Paris. Tant qu'elles resteront dans cette ville, impossibilité de rétablir l'ordre. La journée du 28 a reculé de deux mois le succès des mesures que Pon employait pour cela depuis quelque temps. La maladie du roi répare le înal fait le 28. Il faut saisir habilement cette dernière circonstance.

La conférence a fini par des protestations de dévouement. Je suis porté, a-t-on dit, à servir le roi, par attachement à sa personne, par attachement à la royauté; mais également pour mon propre intérêt. Si je ne sers pas utilement la monarchie, je serai, à la fin de tout ceci, dans le nombre des huit on dix intrigans qui, ayant bouleversé le royaume, en deviendront l'exécration, et auront une lin honteuse, quand ils auraient, pendant un moment, fait ou paru faire une grande fortune. J'ai à réparer des erreurs de jemesse, une réputation peut-être injuste; je ne puis y parvenir, je ne puis me faire un nom que par de grands services. Il fallait peut-être une révolution. Elle est faite. Il faut détruire leo mal qui en a été la suite; il faut rétablir l'ordre la gloire sera grande pour ceux qui y coopèreront.

M. de M.. a ajouté qu'il serait få

cheux que l'Assemblée fût bientôt dissoute. Le moment n'est pas encore arrivé; mais il sera important de le saisir.

Certifié conforme à l'original, par les membres de la Commission des vingt-un, soussignés. Signé, Charles Cochon, Dufriche-Valazé, Poullain-Grandprey, Borie, Duprat et Pélissier.

No. I I I.

M. de Lafayette.

Projet de

29 Juin 1790.

Tout ceci est écrit de la main du roi.

Nous avons une entière confiance en vous; mais vous êtes tellement absorbé par les devoirs de votre place, qui nous est si utile, qu'il est impossible que vous puissiez suffire à tout. Il faut donc se servir d'un homme qui a't du talent, de l'activité, et qui puisse suppléer à ce que, faute de temps, vous ne pouvez pas faire. Nous sommes fortement persuades que Mirabeau est celui qui corviendrait le mieux par sa force, ses talers et l'habitude qu'il a de manier les affaires dans l'Assemblée. Nous désirons, en conséquence, et exigeons du zèle et de l'attachement de M. de Lafayette, qu'il se prête à se concerter avec Mirabeau sur les objets qui intéressent le bien de l'Etat, celui de mon service et de ma personne.

Certifié conforme à l'original, par les mem

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bres de la Commission des vingt-un, soussignés. Signé, Charles Cochon, DufricheValoze, Poullain-Grandprey, Borie, Duprat et Pélissier.

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J'ai l'honneur d'adresser à votre majesté une pièce qui a été écrite avant-hier, mais que je n'ai eue qu'hier après midi; elle est de Pévêque d'Autun, qui paraît désirer de servir votre majesté.

Il m'a fait dire que votre majesté pouvait faire l'essai et de son zèle et de son crédit, en lui désignant quelque point que vous désireriez, soit du département, soit de l'Assemblée nationale. S'il parvient à faire exécuter ce que vous lui aurez prescrit, vous aurez une preuve de son zèle.

La nouvelle faction qui se forme aux Jacobins, veut le rétablissement de la force publique, la conservation de la monarchie, la destruction de la secte démocratique, le maintien de la royauté, la sureté de votre personne; mais en même-temps je crois bien que cette faction veut vous dominer. Quoi qu'il en soit, sire, l'essentielest que la royauté existe; je crois vous avoir déjà dit que les législatures passeront, et que le roi existera; conservez, sire, votre couronne, et vous reprendrez un jour votre autorité.. Je pense qu'il faut paraître favoriser cette faction pour s'en servir.

Elle sait que votre majesté a repandu de l'argent qui a été partagé entre Mirabeau et quelques autres que l'on m'a nommés.

Dans l'espérance d'avoir part à ces voies de corruption, cette faction va empêcher que l'on attaque votre liste civile, comme c'était avant-hier le projet, et doit faire ajourner la question qui était à l'ordre du jour pour ce matin. Nous saurons cet aprèsmidi si l'on m'a bien informé.

Il paraît que le parti est pris d'éloigner d'auprès de votre majesté et de la reine les personnes qui leur sont le plus attachées.

C'est une persécution soutenue et épouvantable; elle a pour cause la frayeur, la terreur des révolutionnaires et le délire du peuple.

Voici une feuille dont il a été répandu hier plus de trois mille exemplaires. L'autenr est, m'a-t-on dit, connu, et assure qu'avant quinze jours il aura dans les mains des preuves suffisantes pour attaquer juridiquement le personnage qu'il inculpe; je ne crois pas que cela soit à désirer; il vaut mieux former sourdement l'opinion publique, et je crois être sûr que l'on y travaille efficace

ment.

J'apprends dans le moment qu'il ne sera pas question aujourd'hui de la liste civile, ou du moins des domaines; le comité des finances vient d'indiquer pour ce soir à celui des domaines une conférence pour traiter cette affaire.

Le président de ce dernier comité vient de me faire adresser son rapport, avec demande derle rendre avant midi; j'en vais faire la lecture, et j'aurai l honneur d'en rendre compte à votre majesté.

Vendredi matin, 22 avril.

Certifié conforme à l'original par les membres de la Commission des vingt-un, soussignés. Signé, Charles Cochon, DufricheValazé, Poullain-Grandprey, Borie, Duprat

et Polissier.

SIRE,

No. V.

3 Mars 1791.

Obligé de tenir ce matin le bureau des commissaires de votre maison, je ne puis me présenter chez votre majesté, mais je lui envoie les deux bulletins d'hier et d'aujourd'hui.

La rupture est déclarée entre M. de M..... et les chefs des Jacobins. Ceux-ci paraissent décidés à le pousser à bout, dans l'espérance de le regagner en l'effrayant; cet avis me vient de leur directoire secret. Il n'est donc question que de soutenir M. de M. dans la résolution qu'il paraît avoir prise de son côté, de rompre toutes les mesures de ces forcenés.

J'irai prendre demain matin les ordres de votre majesté.

Je la supplie de recevoir avec bonté les as

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