tristement à notre souvenir; celui que la force irrésistible, et du temps et des choses, ramènera plutôt ou plûtard. Puisse le prince, appelé à faire revivre cette ancienne constitution, en assurer la stabilité par des loix solemnelles, et prévenir ainsi le danger qui menace toutes les monarchies! Ce danger est celui de périr sous une administration foible. Cette loi salutaire dont la révolution démontre la nécessité, et qui deviendra le palladium des monarchies, consistera à n'admettre à toutes les places que des hommes capables de les remplir, et éprouvés dans des emplois moins importans. Cette loi, qui soumettroit tous les ministres à une responsabilité sévère, empêcheroit le retour des abus de l'ancien régime. La France seroit vraiment régénérée; elle pourroit en quelque sorte réparer ses terribles désastres et voir luire des jours heureux. Le pouvoir de son roi, sans bornes pour le bien, ne pourroit atteindre le mal. Quel bien ne procure pas un roi, secondé par de bons ministres ? Quel mal peut faire un roi dont les ministres sont en tout responsables? Leur sagesse, leur discernement, leur fermeté, obvieroient aux dangers causés par la foiblesse ou même les vices du monarque. Leurs adroits ménagemens présenteroient an peuple la violence, comme de l'énergie; la foiblesse, comme une rare modération. Son avarice paroîtroit économie; les profusions, une généreuse libéralité. Sous un gouvernement aussi heureux l'amour de notre roi et de notre patrie, ces sentimens qui vont si bien ensemble, et qui alors pénètrent tous les cœurs français; ces sentimens qui maintenant s'affoiblissent parce qu'on les sépare, ils revivroient dans toutes les ames, et les semences de sédition, les germes de révolution seroient étouffés pour toujours. Fin du troisième et dernier Volume. TABLE DES CHAPITRES Qui se trouvent dans ce Troisième Volume. CHAPITRE X X X. M. de Monciel se retire du ministère ; il est admis à notre comité secret. Оп propose une autre personne ; je me refuse à son admission. Le désir du Roi m'y fait ensuite consentir. Projet d'une nouvelle insurrection pour le 29 juillet. Moyens employés pour la prévenir. Nouveau plan pour l'évaPage 1 CHAP. XXXI. Le Roi approuve notre plan d'évasion. -M. Lefort, maréchal-de-camp, est envoyé à Gaillon pour en examiner la position. Les ducs du Châtelet et de Liancourt font au sion du Roi. - : Roi des offres considérables en argent. rondistes. - CHAP. XXXII. Retour de M. Lefort. - Je - - Mes Réponse du Roi. Préjugés de la Reine contre le CHAP. XXXIII. Conséquences de l'insur- princesse de Rochefort, trouvée chez moi, suffit pour la faire arrêter. - On affirme à ma section que le lieu de ma retraite est connue. Pag. 55 CHAP. XXXIV. Décret d'accusation lancé contre moi et contre ceux qui composoient le conseil du Roi, au mois de novembre 1791. - Inquiétude de mon hôte. J'écris à l'assemblée. sites domiciliaires. Vi Danger de ma situation. Moyens inventés pour me cacher. Heureux incident. Expédient proposé pour me mettre en sûreté. '68 -- CHAP. XXXV. Discours que je composai pour mon hôte. On décide que les deux maisons non-visitées dans notre rue, le seront par des membres du comité dont il est lui-même. - Massacres de septembre. · Mon inquiétude pour mes deux frères. On m'annonce la mort de l'un d'eux. Cette nouvelle étoit fausse. Massacre de M. de Montmorin. Tribunal de l'Abbaye. - Procès de mon frère. Conduite remarquable de deux des assassins. 87 |